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« Tár » avec Cate Blanchett ne plaît pas à cette cheffe d’orchestre qui s’y est reconnue

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Focus Features, LLC tar cate blanchett

CINÉMA - « J’ai été offensée en tant que femme, j’ai été offensée en tant que cheffe, j’ai été offensée en tant que lesbienne. » La cheffe d’orchestre Marin Alsop, à la renommée internationale, n’a pas du tout apprécié le nouveau film avec Cate Blanchett intitulé Tár, qui est sorti en salle ce mercredi 25 janvier en France.

Dans une interview accordée au Sunday Times au début du mois de janvier, Marin Alsop a assuré n’avoir aucun lien avec le film. Et pourtant, elle s’est reconnue dans le personnage de Lydia Tár, interprété par Cate Blanchett.

Comme l’explique le magazine, les deux femmes sont des pionnières en tant que cheffes d’orchestre, toutes deux protégées de Leonard Bernstein, lesbiennes et mariées à des musiciennes avec lesquelles elles ont chacune un enfant…

« Quand j’en ai entendu parler pour la première fois fin août, j’étais choquée parce que je n’étais pas au courant », a expliqué Marin Alsop au Sunday Times. « Il y a tellement d’éléments qui sont alignés sur ma propre vie. Mais une fois que je l’ai vu je n’étais plus inquiète, j’étais offensée », poursuit-elle.

Découvrez ci-dessous la bande-annonce :

Pour ce drame réalisé par Todd Field, Cate Blanchett a reçu le Golden Globe de la meilleure actrice et le prix d’interprétation à la Mostra de Venise. L’héroïne, elle, y est représentée comme une femme narcissique, manipulatrice et une harceleuse. « Avoir l’opportunité de parler d’une femme dans ce rôle et de faire d’elle une agresseuse, ça m’a brisé le cœur. Je pense que toutes les femmes et toutes les féministes devraient être gênées par ce genre de représentation », dénonce Marin Alsop.

Todd Field et Cate Blanchett démentent

Elle ajoute, agacée : « Il y a tellement d’hommes sur lesquels le film aurait pu s’appuyer. À la place, il met une femme dans ce rôle et lui donne tous les attributs de ces hommesSupposer que des femmes se comporteraient de la même manière que certains hommes ou deviendraient hystériques et folles, c’est perpétuer une image que nous avons déjà vue au cinéma tant de fois auparavant. »

Interrogé par 20 Minutes, le réalisateur dément s’être inspiré de quiconque. « C’est évidemment un personnage purement imaginaire », assure-t-il. Même son de cloche du côté de Cate Blanchett qui, au micro de la radio britannique ClassicFM, assure que son personnage aurait pu tout aussi bien être « architecte ou patron d’une grande banque ». Elle estime que « c’est un examen de la nature corruptrice du pouvoir institutionnel qui affecte tout le monde, peu importe votre orientation sexuelle ou votre sexe ».

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