Taches de rousseur, trait d'eye liner... Le maquillage permanent en plein boom dans les salons de tatouage

Taches de rousseur, trait d'eye liner... Le maquillage permanent en plein boom dans les salons de tatouage

Un phénomène dont le succès ne se tarit pas. Ces dernières années, de plus en plus de Françaises et de Français se sont laissés tenter par le maquillage permanent. Taches de rousseur, trait d'eye liner, sourcils ou rouge à lèvres permanent, les options sont multiples et les amateurs se multiplient, comme le souligne Cécilia, tatoueuse à Marseille, qui confie à BFMTV qu'elle n'y "croyait pas trop" au début du phénomène.

"Mais ça prend de plus en plus d’ampleur et je vois que ça continue, j’ai de plus en plus de demandes, c’est que ça marche", dit-elle, listant une vingtaine de clients hebdomadaires dans son salon.

Dans les faits, le maquillage permanent est un travail de tatouage. Il consiste à injecter des pigments, organiques ou minéraux, à la limite de l'épiderme et du derme. "Je pique un peu moins en profondeur pour que ça s’estompe plus rapidement et que ça donne un effet plus naturel", décrit Cécilia. Le résultat, visible deux semaines après l'opération, peut tenir plus de cinq ans.

Atténuation au bout de quelques années

Concrètement, que viennent chercher les clients dans le maquillage permanent? Sophie, une cliente de Cecilia, assure à BFMTV que le procédé "lui donne bonne mine." "J’ai plus de 45 ans, ça donne un petit éclat sur le visage, c’est sympa", explique-t-elle.

Invitée ce lundi matin sur notre plateau, Amélie Laine, fondatrice du Studio by Amélie et experte en maquillage permanent, confirme que le résultat s'estompe au fil des années.

"Ça va s’atténuer au bout d’un moment mais ça va mettre des années. Ca tient minimum cinq ans, mais ça peut être plus longtemps étant donné qu’on est sur un principe de tatouage", dit-elle.

Selon cette professionnelle, qui appelle à "aller dans des endroits sérieux, qui maîtrisent bien la prestation", il est important de respecter sa carnation au moment de son choix de maquillage permanent.

"Il ne faut pas le faire en fonction d’une mode. Il faut le faire de façon très naturelle, il ne fait pas faire un maquillage hyper visible, rester le plus naturel possible. Quelque chose qui se fond à la carnation de base", ajoute-t-elle, pointant des séances "supportables" en termes de douleur.

Dans son atelier, Amélie Laine assure accueillir des clientes de 18 à 80 ans, mais également des hommes, qui se laissent de plus en plus tenter.

Quels risques?

Au rayon inconvénients du maquillage permanent, il convient d'évoquer les couleurs qui, au fil du temps, peuvent parfois se modifier. "C'est dû à l'utilisation de pigments minéraux, qui contiennent de l’oxyde de fer qui va s’oxyder au contact de l’eau de la peau. Il faut travailler avec des pigments organiques", reprend la spécialiste.

La qualité des pigments est d'ailleurs pointée par la dermatologue Catherine Gaucher, qui rappelle que certaines substances "que l’on croyait inoffensives, même des plantes, le henné par exemple, sont toxiques. La ciguë est une plante, mais il y en a plein d'autres."

Dans une note consacrée aux tatouages, maquillages permanents et piercings, le ministère de la Santé rappelle pour sa part que "chaque acte qui implique une effraction cutanée" doit être fait avec du matériel pénétrant stérile afin d'éviter tout risque d'infection.

Article original publié sur BFMTV.com