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Tebas s'en prend à l'ECA et dénonce "un coup d'État silencieux dans le domaine du football"

Tebas s'en prend à l'ECA et dénonce "un coup d'État silencieux dans le domaine du football"

Javier Tebas est sur tous les fronts. En conflit avec le Real Madrid pour le projet de la Super League et sa réaction aux actes racistes contre Vinicius Junior, mais aussi en froid avec le FC Barcelone, notamment par rapport à l'affaire Negreira, le président de la ligue espagnole de football se montre aussi opposé à l'Asociation européenne des clubs (ECA). Dans une tribune publiée vendredi dans The Guardian, le dirigeant dénonce un "coup d'État silencieux" qui serait orchestré par l'organisation présidée par Nasser Al-Khelaïfi.

L'ECA, depuis le départ de son ancien président Andrea Agnelli après la crise de la Super League, s'est considérablement rapproché de l'UEFA. Les deux parties travaillent désormais en étroite collaboration, comme cela s'est notamment vu pour la construction de réforme de la Ligue des champions. C'est ce rapprochement qui irrite Javier Tebas: "Ce coup d'État à évolution lente est conçu pour donner plus de pouvoir aux plus grands clubs du continent, leur permettant d'exercer un plus grand contrôle sur le sport".

"L'ECA renforce l'influence des plus grands clubs européens"

"En outre, il est essentiel de souligner le déficit démocratique au sein de l'ECA, ajoute-t-il. Sur les 330 clubs disposant d'un droit de vote, seuls 140 possèdent des droits de vote complets, tandis que les 190 autres voient leur pouvoir de vote considérablement limité. (...) L'ECA renforce l'influence des plus grands clubs européens tout en négligeant les intérêts des clubs aspirants".

Javier Tebas prêche pour sa paroisse et exhorte l'UEFA à rediriger le curseur vers les championnats plutôt que les clubs: "Pour renforcer le football européen, nous devons donner la priorité aux ligues nationales en tant que fondement de la pyramide du football européen et veiller à ce que les fonds de l'Uefa soient distribués plus équitablement pour soutenir les clubs qui aspirent à l'excellence. Ce n'est que par une approche équitable, inclusive et démocratique que nous pourrons rétablir l'équilibre et préserver l'avenir du beau jeu".

Article original publié sur RMC Sport