Tess Ledeux, avant les Championnats du monde : « On cogite beaucoup »
Déjà sacrée deux fois, Tess Ledeux peut viser le doublé aux Championnats du monde de Bakuriani, avec le slopestyle (les qualifications sont prévues dimanche) et le big air. La vice-championne olympique se sent prête, mais se prépare à une épreuve compliquée en raison des conditions météo.
« Votre dernière compétition, c'était les X Games. Vous gagnez l'argent en big air mais pas en slopestyle. Le bilan était mitigé avant d'aborder ces Mondiaux ?
Sur le moment, oui un peu. Maintenant, je le vois comme positif. En big air, j'ai réussi à poser une nouvelle figure et une deuxième avec une petite erreur, mais je sais que j'étais juste dans ce que j'ai fait. Si je ne posais pas la main sur le dernier saut, je pouvais aller chercher la médaille d'or. Je ne me suis pas trompée dans les entraînements. Et en slopestyle aussi, du positif, car mine de rien, car c'était un slopestyle très dur, exigeant, avec des courbes que je n'ai pas l'habitude de skier. Le jour de la compétition, je m'en suis plutôt bien sortie sur les courbes et les sauts m'ont pénalisé. Je sais que sur un slopestyle plus classique (comme ici aux Championnats du monde), je peux m'en sortir. Finalement, j'en ressors avec beaucoup de points positifs.
Dans quel état d'esprit êtes-vous avant de débuter vos Mondiaux ?
Je suis assez détendue car je sais que c'est une saison compliquée pour moi, une saison post-olympique. J'ai eu des pépins en début de saison (notamment une chute et une commotion cérébrale en octobre). Bien sûr que j'ai des objectifs et bien sûr qu'au fond de moi, j'ai envie de faire un beau résultat. Mais j'essaie d'être un peu plus indulgente avec moi, prendre un peu plus à la cool et faire avec la forme du moment. Je me sentais vraiment prête avant de venir ici, techniquement je sens que j'ai le niveau pour y arriver. Mais les conditions, ça remet un peu tout en question.
À quel point les conditions (le vent a provoqué de nombreux changements de programme) ici peuvent être perturbantes ?
On cogite beaucoup, on réfléchit à pleins d'options différentes (dans le choix des figures). Et en même temps, tant qu'on n'est pas le jour de la compétition, on ne peut pas savoir. ça dépendra du vent le jour J. Après, de toute façon, si ça me perturbe, ça perturbera tout le monde. On ressent toutes la même chose avec le vent. S'il y a du vent, ce sera à celle qui s'adaptera le mieux aux conditions. Normalement oui, avec l'expérience, j'arrive à m'adapter. Mais on s'attend à une course compliquée. Il va falloir modifier le run c'est sûr, ce sera des changements de dernière minute. Peut-être que je serai moins déstabilisée que d'autres, on verra. »
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