Tevez : l'homme qui valait 76 millions d'euros

Après Lavezzi et Oscar, Carlos Tevez rejoint le nouveau paradis des footballeurs : la Chine. En attendant peut-être l’arrivée de son compatriote Di Maria, l’avant-centre compte ses billets….

Tevez : l'homme qui valait 76 millions d'euros
Tevez : l’homme qui valait 76 millions d’euros

A 33 ans, Carlos Tevez devient donc le joueur de football le mieux payé au monde. Pour apporter une échelle de grandeur : Cristiano Ronaldo touche 22 millions par an au Real Madrid. En offrant à Carlos Tevez la rémunération indécente de 38 millions d’euros par saison, le Shanghai Shenhua a réussi à convaincre l’attaquant argentin de quitter Boca Junior, son club de coeur, où il avait juré de finir sa carrière. Mais c’était avant de voir le chèque et les zéros alignés.

Le Shanghai Shenhua, ex-club de Nicolas Anelka, a terminé quatrième de la dernière Super League chinoise et participera à la prochaine Ligue des champions d’Asie. Ca, c’est la fameuse version du « challenge sportif » car l’argent n’est pas la motivation première « même si ça compte », dira-t-il aux journalistes locaux lors de la conférence de presse. Outre Tevez, l’entraîneur uruguayen de Shenhua Shanghai, Gustavo Poyet, pourra s’appuyer sur le Sénégalais Demba Ba (ex-Chelsea) et le Nigérian Obafemi Martins (ex-Inter Milan).

Plus de 100 000 euros par jour !

Selon le site Planète Football, l’ancien buteur de Manchester United hérite d’un salaire 19 fois supérieur à celui versé par Boca Junior. En résumé, il touchera 730 769 euros par semaine ou 104 395 euros par jour ou 4349 euros par heure même quand il dormira… Le Shanghai Shenhua a formulé une offre pour deux saisons pour un pactole final de 76 millions d’euros.

On comprend pourquoi Pocho Lavezzi est parti l’an passé s’amuser chez les Chinois (pour 17 millions par an, seulement.)… De même, on commence à cerner les hésitations d’Angel Di Maria. Leur coéquipier argentin s’interroge, lui aussi, sur le fait de relancer sa carrière ou son compte en banque dans ce championnat sans limites qui vient de s’offrir l’international brésilien Oscar (Chelsea) pour… 61 millions d’euros. Ca fait cher pour un remplaçant souvent blessé.

Bon, on pourrait éviter de parler d’argent pour raconter la belle histoire de Carlos Tevez, gamin pauvre argentin acheté par un fonds de pension aussi spéculateur que peu scrupuleux, qui décide de sacrifier sa carrière pour mettre sa famille à l’abri pour dix générations… On pourrait aussi chialer face à l’évolution du football où plus rien n’a de prix donc plus beaucoup de sens. Instaurer de la morale dans un milieu qui s’en moque revient à cracher en l’air. Alors alignons les chiffres pour essayer de comprendre ce monde de fous.

Karim Nedjari