Tom Pidcock remporte les Strade Bianche en solitaire devant Valentin Madouas

Thomas Pidcock a fait la différence dans le final. (D. Waem/AFP)

Mathieu Van der Poel et Julian Alaphilippe hors du coup, Thomas Pidcock s'est imposé après être sorti du peloton à plus de 50 kilomètres de Sienne. Deuxième, Valentin Madouas est le troisième Français à monter sur le podium de la classique italienne.

Le week-end dernier, les Jumbo-Visma avaient impressionné tout le monde entre la victoire de Dylan Van Baarle dans le Het Nieuwsblad et le festival de Jonas Vingegaard sur O Gran Camino. Une semaine plus tard, le retour sur terre a été brutal pour l'équipe néerlandaise.

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Privée de Wout Van Aert, qui avait décidé dans la semaine de déclarer forfait par manque de jus, Jumbo-Visma disposait pourtant de deux hommes dans la poursuite derrière Thomas Pidcock. Mais Tiesj Benoot et Attila Valter n'ont jamais réussi à décider lequel devrait se sacrifier pour l'autre, plombant un groupe de poursuite d'une demi-douzaine d'éléments qui a laissé une trentaine de secondes d'avance à Pidcock au pied de l'ultime montée dans Sienne. Un écart suffisant pour qu'il arrive en solitaire sur la Piazza del Campo.

Le jeune Britannique (23 ans) d'Ineos-Grenadiers a imité Tadej Pogacar, impressionnant vainqueur l'an dernier et absent cette année, en sortant du peloton à un peu plus de 50 km de l'arrivée, dans le très sélectif secteur n°8. Une longue portion de chemins blancs en forme de montagnes russes dans laquelle on a également compris que Mathieu van der Poel, le favori du jour, ne pourrait pas lutter pour la victoire. Pas plus que Julian Alaphilippe, autre ancien lauréat de l'épreuve.

Pidcock suivait alors une contre-attaque derrière les deux derniers rescapés de l'échappée du jour, Alessando de Marchi et Sven Erik Byström. Il les a rejoints à 43 km de la fin avant de les lâcher vingt kilomètres plus loin. Son avance n'était jamais très conséquente sur les poursuivants, baissant même à 10 secondes à la sortie du dernier chemin blanc, le Tolfe, à 11,5 km de l'arrivée.

Sans doute Pidcock aurait-il pu être repris si les Jumbo-Visma, mais aussi Matej Mohoric, toujours aussi désordonné, avaient oeuvré un peu plus intelligemment. Mais son avance est vite remontée dans les deux derniers kilomètres, lui permettant d'attaquer en confiance l'ascension de la Via Santa Caterina, à l'issue de laquelle il a remporté la quatrième victoire de sa carrière pro, deux ans après la Flèche Brabançonne, avec vingt secondes d'avance sur Valentin Madouas, un des deux Groupama-FDJ du top 10, Romain Grégoire ayant accroché une belle huitième place pour ses débuts en World Tour.