Le Tour de France en terrain glissant

On allait parler de sport, enfin. Mais le vœu s'est révélé pieux dès les premières heures. Comme si la confusion n'était pas suffisante au départ de cette édition inédite, la météo a semé le chaos. "Ce n'était pas de la nervosité, confirme Benoît Cosnefroy, sorti pendant quelques minutes pour se rassurer d'un gadin préalable. Il y a moins de public donc moins de stress mais ici, il n'avait pas plu depuis longtemps et les routes sont vite devenues glissantes. On ne tenait plus sur nos vélos."

Il s'est révélé trop compliqué de tenir l'inventaire des chutes. Une "patinoire" pour reprendre le mot de Fabien Grellier, premier échappé récompensé par les pois. Presque toutes les équipes ont goûté au bitume niçois. On a alors vu que le peloton s'était trouvé un nouveau patron : après un ultime conciliabule avec Astana, d'abord réfractaire à lever le pied, Tony Martin (Jumbo-Visma) s'est redressé en tête, bien en vue de tous, a levé les bras en signe de neutralisation.

L'ancien champion du monde allemand a probablement devancé de peu les organisateurs. "C'est tombé à quasiment chaque virage, témoigne Alexander Kristoff (UAE Emirates), lauréat d'un sprint tronqué qui ternit un peu l'éclat de son maillot jaune. Tony et les autres ont calmé le jeu pour qu'on ne perde pas de stars dès le premier jour."

L'hypothèse d'une interruption

Il y en a une qui sera au départ ce matin et peut s'estimer chanceuse d'avoir toutes ses dents : dans une descente, l'outsider Miguel Ángel López a dérapé tout ...


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