"Je suis très calme": menacé par l'extrême droite, le maire de Montjoi assure qu'il ne "plie pas"

"Je suis très calme": menacé par l'extrême droite, le maire de Montjoi assure qu'il ne "plie pas"

Les nombreuses insultes et menaces le visant n'entament pas la volonté de Christian Eurgal. "Je suis très calme, je suis très serein. Je représente la République ici. Je fais mon devoir de maire, je ne plie pas", a déclaré sur BFMTV le maire de Montjoi, petit village du Tarn-et-Garonne d'un peu plus de 150 habitants.

L'édile est devenu la cible de menaces depuis que le youtubeur proche de l'extrême-droite Papacito a publié une vidéo intitulée "Infestation de fouines à Montjoi". Dans cette vidéo longue d'une quarantaine de minutes, Papacito s'en prend personnellement au maire, l'accusant d'avoir lésé un éleveur porcin de la commune dans une affaire d'accès à un chemin rural qui l'oppose à un voisin britannique.

"Je n'ai rien à me reprocher"

"Nous sommes dans un État de droit (...) Je suis ici, je n’ai rien à me reprocher", insiste Christian Eurgal. "Donc ils ont fait une deuxième vidéo. C’est une mise en scène de façon à m’attraper, me tabasser. Ils montrent que l’on doit me violer et me finir sur la place". L'élu raconte également que des inscriptions ont été faites à la peinture sur les routes indiquant la direction de son domicile avec le message "Eurgal, fouine de Montjoi".

Contrairement au maire de Saint-Brévin-les-pins qui a démissionné et déploré le manque de soutien de la part de l'État, Christian Eurgal se sent aussi bien soutenu par la gendarmerie que par les autorités.

"M. le préfet et M. le sous-préfet se sont déplacés pour me soutenir, car ils connaissent le dossier. Ils savent très bien que je suis les enquêtes publiques, elles sont faites tout à fait dans les règles", a déclaré le maire.

"J’ai aussi Mme la ministre des Collectivités territoriales qui m’a appelé, qui me suis également. De temps en temps, je l’ai au téléphone, ça me rassure", a poursuivi Christian Eurgal. "Maintenant, nous sommes dans un État de droit, donc j’attends que la justice fasse le nécessaire."

Article original publié sur BFMTV.com