TRIBUNE. Maintien de l’ordre : « Le combat du Syndicat de la magistrature contre les institutions »

Voici la tribune de Philippe Fontana, avocat au barreau de Paris. L’actuel processus de sape des institutions a reçu cette semaine le renfort du Syndicat de la magistrature. Le titre de son communiqué du 20 mars dernier est fort clair : « L’autorité judiciaire n’est pas au service de la répression sociale. » Loin de se cantonner à la défense des intérêts de ses adhérents, il illustre un combat politique dévoyé et subversif. La thèse de ce « syndicat » est claire : « Le gouvernement entend bâillonner l’expression de la contestation en réprimant avec brutalité le mouvement social né de l’impossibilité de faire entendre autrement une opposition pourtant massive. »

L’excessivité des termes employés et la fausseté de la démonstration politique auraient pu faire penser à l’expression d’un groupuscule d’extrême gauche des années 1970, pour lequel l’application des dispositions de la Constitution serait illégitime. Pas du tout, puisque le Syndicat de la magistrature représente 33,3 % des voix recueillies lors des dernières élections professionnelles de décembre 2022.

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Selon l’article 66 de la Constitution, les magistrats sont les gardiens des libertés individuelles. Or, la perversité de ce syndicat est de faire croire à une répression aveugle des manifestations par un pouvoir tyrannique, pour le discréditer et contribuer à son remplacement par la rue, dont il se f...


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