TRIBUNE. « La peur ne doit pas être du côté des maires » pour Christophe Bouillon, président de l'APVF

Alain ROBERT/SIPA

Voici sa tribune. « Si la démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins, après que son domicile a été incendié et qu’il a reçu des menaces en raison de l’implantation dans sa commune d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile, a suscité tant d’émotion dans notre pays, c’est d’abord parce qu’elle traduit un « ras-le-bol » largement partagé par les élus locaux, de tous bords et de toutes régions, contre les violences physiques et verbales que nous subissons.

Nous le disons par principe, non par corporatisme : aucune menace, ni a fortiori aucune violence, n’est légitime envers les élus, quels qu’ils soient. Les élus de proximité que sont les maires œuvrent au quotidien pour l’intérêt général au service de tous : confrontés à un environnement juridique et technique de plus en plus complexe, les maires, en particulier dans les petites villes, sont en première ligne pour garantir la délibération collective ; les menacer revient à menacer nos institutions, les attaquer équivaut à attaquer la République, dans la personne de celles et ceux qui l’incarnent.

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La proximité a longtemps protégé les élus contre la violence, justement parce que nous étions considérés comme vivant la même réalité que nos concitoyens. Aujourd’hui l’écharpe tricolore suscite autant de rejet que de respect, or c’est nous qui la portons sur le terrain. L’Association des petites villes de France (APVF), co...


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