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Trump évoque un complot de "voyous" contre la convention républicaine

TRUMP ÉVOQUE UN COMPLOT DE "VOYOUS" CONTRE LA CONVENTION RÉPUBLICAINE

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a assuré mardi qu'une enquête était ouverte concernant un supposé complot impliquant des "voyous" qui auraient pris un avion dans le but de perturber la convention du Parti républicain la semaine dernière.

Il n'a cependant avancé aucune preuve confirmant ses dires et n'a donné que peu de détails sur l'incident, qui semble faire écho à une rumeur ayant circulé en juin sur les réseaux sociaux.

Donald Trump a pour la première fois lancé des accusations à ce sujet lors d'une interview à Fox News diffusée lundi soir. "Je vous donnerai des détails plus tard, une enquête est en cours au moment où je vous parle", a-t-il dit à la chaîne d'informations conservatrice, ajoutant qu'il ne s'agissait pas d'une théorie échafaudée par des conspirationnistes.

Ces accusations de Donald Trump sont quasiment identiques à une rumeur devenue virale sur Facebook il y a trois mois. Un message posté le 1er juin faisait alors état de l'embarquement d'une douzaine d'hommes habillés en noir dans un avion reliant Boise, dans l'Idaho, à Seattle, dans l'Etat de Washington.

"Préparez-vous à des attaques dans le centre ville et les zones résidentielles", disait notamment ce message, ajoutant qu'un des passagers avait sur son bras un tatouage "Antifa America", référence aux mouvements anti-fascistes régulièrement pris pour cible par le président américain.

Mardi, Donald Trump a déclaré à des journalistes que des informations lui avaient été transmises par un témoin direct qu'il a refusé de nommer.

Le milliardaire new-yorkais, qui axe sa campagne électorale sur le thème du maintien de l'ordre dans l'espoir d'être réélu le 3 novembre pour un second mandat à la Maison blanche, a affirmé que son témoin lui avait parlé d'un avion "complètement rempli de voyous portant des uniformes noirs."

"Il y avait sept personnes dans l'avion comme cette personne et puis beaucoup de gens étaient dans l'avion pour faire de gros dégâts", a ajouté le président américain.

Ni l'autorité américaine de l'aviation civile, la Federal Aviation Administration (FAA), ni le département de la Sécurité intérieure n'ont souhaité faire de commentaire.

(Susan Heavey et Jeff Mason; version française Camille Raynaud, édité par Jean-Stéphane Brosse)