UFC 289: Oliveira lance l’opération reconquête (mais Dariush a aussi très faim)

L’affiche principale oppose la reine des coqs (et des plumes), la Brésilienne Amanda Nunes, pour une défense de sa ceinture contre sa challenger mexicaine Irene Aldana. Mais le main event du peuple, celui que les spectateurs attendent le plus, aura lieu juste avant. Pour son premier événement numéroté depuis l’UFC 240 en juillet 2019, ce week-end à Vancouver, le Canada aura le droit à un combat qui sent la poudre lors de l’UFC 289. Au programme? L’ancien champion des légers, le Brésilien Charles Oliveira, qui lance l’opération reconquête du titre face à l’Américain d'origine iranienne Beneil Dariush, qui reste sur huit victoires de rang.

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Détrôné par Islam Makhachev en octobre dernier à Abu Dhabi lors de l’UFC 280, sur une soumission au deuxième round d’un combat qu’il n’a jamais semblé en mesure de faire basculer de son côté, "Do Bronx" (son surnom) a encore très faim d’or. "Un lion reste toujours un lion, a-t-il lancé en conférence de presse. J’ai l’impression de renaître de mes cendres. Je vais vous montrer que je suis un champion!" Oliveira affirme avoir été "à seulement 10%" contre le Daghestanais et promet qu’on va revoir la meilleure version de lui-même contre Dariush, combat qui devait d’abord avoir lieu en mai à l’UFC 288 avant un report pour cause de forfait du Brésilien.

Au bout, s'il s'impose, ce dernier trouvera ce qu’il traque: une nouvelle chance pour le titre, avec un rendez-vous déjà plus ou moins programmé pour le vainqueur contre Makhachev en octobre prochain lors de l’UFC 294 à Abu Dhabi. Mais son adversaire compte bien déjouer ses plans. Malgré sa belle série, Dariush n’a jamais eu sa chance pour le titre des légers de l’UFC. Mais celui qui a débuté à l’UFC il y a près de neuf ans et demi – janvier 2014 – a les armes pour enfin s’offrir un chemin vers une chance mondiale. Ancien champion du monde de jiu-jitsu brésilien No-Gi (sans kimono) dans les ceintures colorées, ceinture noire dans cette discipline mais également en muay-thaï, Dariush frappe assez fort pour inquiéter Oliveira debout et maîtrise assez le sol pour manœuvrer avec celui qui adore mettre en danger l’adversaire depuis son dos.

"Si on se rencontre dix fois en grappling, je le bats neuf ou dix fois", s’en amuse-t-il. Et le Brésilien de lui répondre avec un rendez-vous pour ce week-end: "S'il est si confiant dans son jiu-jitsu, il aura trois rounds devant lui pour me renverser et voir ce qui se passe". Technique, puissance physique, le cocktail Dariush (22-4-1 en carrière, trente-quatre ans) peut faire mouche face à un Oliveira qui ne fera pas l’erreur de sous-estimer le combattant en face: "Dariush mérite tout le respect du monde, c’est un gars dur, mais je ne m’occupe pas de ce qu’il va faire. Je me concentre sur moi-même."

Un respect partagé mais qui n’empêche pas l’ambitieux Beneil de croire en lui. "On parle de Charles Oliveira. Il est toujours dangereux et préparé. Je ne vais pas aller dans la cage et me dire: 'Oh, il a perdu son dernier combat, il va y aller en douceur'. Je ne suis plus un gamin, j’ai grandi et je sais comprends qui est Oliveira. Je sais ce que je dois faire et je vais le faire. (…) Je reconnais à quel point Oliveira est fort. Je ne vois pas vraiment un défaut en lui. Je crois juste en moi et en ce que Dieu m’a donné. De mon point de vue, Oliveira est le deuxième meilleur poids léger de tous les temps juste derrière Khabib Nurmagomedov. Mais ça ne fait rien, je veux juste combattre les meilleurs au monde."

Reste enfin à savoir si Oliveira a toujours "ça" en lui. A trente-trois ans, "Do Bronx" compte déjà quarante-trois combats en MMA (33-9, 1 no-contest), dont trente-et-un à l’UFC, l’organisation majeure de la discipline, où il a débuté en août 2010 et dont il possède plusieurs records qui prouvent sa longévité (le plus de combats remportés avant la limite, le plus de victoires sur soumission, le plus de bonus post-combat à égalité avec Donald Cerrone). Devenu une superstar au pays comme ailleurs après avoir conquis le titre des légers en infligeant un TKO à Michael Chandler en mai 2021, assis sur un matelas financier bien plus important qu’il y a quelques années, Charles Oliveira possède-t-il toujours la rage de vaincre suffisante pour aller reconquérir la couronne? Début de réponse samedi à Vancouver face au gros test Beneil Dariush.

Article original publié sur RMC Sport