En Ukraine, des animaux sauvés in extremis des eaux du barrage de Kakhovka

Le long du Dniepr, de nombreux habitants ont secouru avec ardeur leur chien ou leur chat menacés par la montée des eaux.

UKRAINE - Mercredi 7 juin, l’évacuation des civils des zones inondées après la destruction du barrage de Kakhovka dans le sud de l’Ukraine se poursuivait, laissant poindre une catastrophe humanitaire et écologique. La ville de Kherson, reconquise par les Ukrainiens en novembre dernier, à 70 km du barrage, s’est réveillée en matinée les pieds toujours dans l’eau.

En plus des civils, les animaux domestiques ou en captivité sont aussi en danger, souligne le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), qui fait déjà état d’une « situation désastreuse ». Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, les inondations ont piégé de nombreuses bêtes. Plusieurs vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des sauvetages in extremis de chiens ou de chats par des habitants.

« Les refuges sont déjà débordés par les demandes de sauvetage. À Nova Kakhovka (...) un petit zoo a été totalement inondé - tous les animaux, à l’exception des cygnes, sont morts », explique Natalia Gozak, une responsable d’IFAW en Ukraine.

Un « écocide »

D’un point de vue envronnemental, la destruction du barrage de Nova Kakhovka fait craindre des conséquences importantes sur la faune et la flore comme Le HuffPost l’expliquait ici. « Les atteintes à l’environnement sont particulièrement préoccupantes », a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.

Près de 150 tonnes d’huile moteur se sont déversées mardi dans le fleuve Dniepr à la suite de la destruction du barrage hydroélectrique, ont indiqué les responsables ukrainiens. « Il existe également un risque de nouvelles fuites d’huile, ce qui a un impact négatif sur l’environnement », a fustigé sur Telegram Daria Zarivna, conseillère presse du chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.

Dans un communiqué, la présidence ukrainienne avait chiffré plus tôt mardi ce « risque de fuite supplémentaire » à « plus de 300 tonnes ». Sur Telegram, Andriï Iermak a lui dénoncé « un écocide » — soit un crime contre l’environnement — de la part de la Russie.

Selon lui, « au regard des développements sur le champ de bataille », la Russie a effectué un acte « délibéré » et « planifié de longue date » en détruisant volontairement le barrage pour ensuite utiliser l’inondation de la zone autour de Nova Kakhovka comme une « arme ».

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