Ukraine: Volodymyr Zelensky attendu au G7 à Hiroshima, une rencontre prévue avec Emmanuel Macron

SERGEI SUPINSKY / AFP

Ce vendredi, Joe Biden a donné son feu vert aux Occidentaux pour livrer des avions de combat américains F-16 à Kiev, ce que le président ukrainien réclame depuis de nombreux mois.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit arriver ce samedi à Hiroshima, au Japon, pour participer au sommet du G7 où il rencontrera notamment ce week-end en réunion bilatérale son homologue français Emmanuel Macron, selon des sources diplomatiques.

L'une de ces sources a confirmé qu'il était attendu dès samedi, et qu'il participerait dimanche à des réunions avec les pays du G7, mais aussi avec leurs invités dont le Brésil et l'Inde.

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Volodymyr Zelensky doit arriver à Hiroshima à bord d'un avion mis à disposition par la France à la suite d'une discussion avec Emmanuel Macron et "à la demande des Ukrainiens", a précisé une source diplomatique française.

Rencontre avec Joe Biden

Paris estime qu'il "faut se donner tous les moyens pour arrimer des États non-alignés à la cause de la défense de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a ajouté cette source.

Selon elle, il était à ce titre important que le président ukrainien puisse se rendre au sommet de la Ligue arabe, auquel il a participé vendredi en Arabie saoudite, et à celui du G7, auquel assisteront aussi dimanche de grandes puissances émergentes.

À Hiroshima, Volodymyr Zelensky doit aussi s'entretenir lors de réunions bilatérales avec le président des Etats-Unis Joe Biden et avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida.

Une décision "historique"

Joe Biden "est impatient" de "rencontrer face-à-face" son homologue ukrainien, a affirmé ce samedi son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan. Ils discuteront de "la mise en œuvre pratique" de la décision américaine sur les avions de combat.

La venue du président Zelensky est devenue le principal sujet du G7, qui doit toutefois aussi s'accorder sur une position commune face à la montée en puissance économique, diplomatique et militaire de la Chine, sur fond de tensions croissantes entre Washington et Pékin.

À l'issue d'une réunion consacrée à l'Ukraine vendredi, la Maison Blanche a fait savoir que le président américain avait surmonté ses réticences de longue date en se disant prêt à autoriser d'autres pays à fournir à Kiev les avions de combat qu'il réclame, des F-16 de fabrication américaine. Une décision "historique", a salué le président ukrainien.

Contre-offensive

Jake Sullivan a confirmé que Washington soutenait désormais une initiative commune de ses alliés pour former des pilotes ukrainiens sur des F-16. Pendant ces longs mois d'entraînement, les Occidentaux décideront quand livrer des avions, combien, et quels pays les fourniront.

"Le Royaume-Uni travaillera avec les Etats-Unis, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark pour apporter à l'Ukraine la capacité aérienne de combat dont elle a besoin", a immédiatement réagi le Premier ministre britannique Rishi Sunak, également présent au Japon. Le président français Emmanuel Macron s'était aussi dit prêt lundi à apporter aux pilotes ukrainiens une formation.

Alors que son pays prépare une contre-offensive d'envergure contre Moscou, Volodymyr Zelensky venait de rentrer d'une tournée en Europe où il avait encore demandé ces chasseurs. Mais jusqu'ici, les Occidentaux, Etats-Unis en tête, résistaient à ces demandes, invoquant les risques d'escalade du conflit, et affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une priorité.

Le conseiller diplomatique de Joe Biden a assuré que la doctrine américaine n'avait "pas changé". La livraison d'armes "a suivi les exigences du conflit", a-t-il plaidé.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Zelensky en route pour le G7 après avoir eu gain de cause sur les F-16