Une légende d'Arsenal dézingue Arsène Wenger

PREMIER LEAGUE – Alors que l’avenir du coach d’Arsenal demeure incertain, un ancien capitaine emblématique des Gunners a évoqué son cas sans langue de bois.

Vainqueur de la FA Cup face à Chelsea (2-1), Arsène Wenger a sauvé les meubles. Décrié par une bonne partie des supporters qui souhaitent le voir partir, le coach français doit rencontrer mardi sa direction pour discuter de son avenir. La tendance serait à une prolongation de contrat, et la décision finale devrait être rendue publique mercredi ou jeudi. Présent sur le banc des Gunners depuis 1996, l’Alsacien est pourtant loin de faire l’unanimité aussi auprès de ses anciens joueurs, notamment Tony Adams. Capitaine emblématique du club londonien durant les années 90 et au début des années 2000, l’ex-international anglais s’est lâché sur son ancien coach, dans un entretien accordé au Guardian.

“C’était une p***** de honte”

Ce dernier, qui souhaitait revenir au club pour acquérir une expérience d’entraîneur en encadrant les jeunes, n’a pas reçu le soutien de Wenger. “Je suis resté au club 23 ans, et ils m’ont traité comme ça ? C’était une put*** de honte. J’avais envie de lui dire : ‘Arsène, ce que je comprends, c’est que je n’ai pas le droit de revenir à Arsenal juste parce que j’y ai joué. Dis-moi si je ne suis pas assez bon.’ Mais ne me dis pas : ‘Tu vas devenir le prochain coach d’Arsenal. Je place de grands espoirs en toi. Je lui ai juste dit ensuite : ‘Bonne chance pour la saison, Arsène. Je ne vais pas me disputer avec toi. Je t’aime beaucoup'”.

“Au Real, il aurait été viré au bout d’un an”

Visiblement très agacé d’avoir été écarté des Gunners, Tony Adams ne s’est pas arrêté là et a évoqué le pouvoir de son ancien coach au sein du club londonien. “C’est pour ça qu’il continue à Arsenal. Il dit : ‘j’ai refusé tous les clubs au monde’. Mais il aurait été viré au bout d’un an au Real Madrid. Il serait allé de club en club. Mais à Arsenal, il a un contrôle total. Le board ne fait rien. Il leur fait gagner tellement d’argent qu’il peut faire ce qu’il souhaite. Et je ne pense pas qu’Arsène peut laisser tomber, c’est une addiction.

“Un rapport étrange à l’argent”

Tony Adams ne s’est pas arrêté en si bon chemin, et s’est attaqué à une autre facette d’Arsène Wenger. “Il a aussi un rapport étrange à l’argent. Il gagne huit millions de livres par an alors que les entraîneurs des jeunes en gagnent trente mille. Ceux de Chelsea gagnent quatre-vingt-dix mille. Prends sept millions Arsène, et donne leur une augmentation. C’est pas comme s’il utilisait l’argent pour organiser des fêtes avec ses amis puisqu’il n’en a pas. Il en a juste quelques-uns en France. J’ai un peu de peine pour lui.”