Union des droites: les Français "ne partiront pas à l'aventure" en 2022, prévient Dupont-Aignan

La présidente du FN Marine Le Pen (D), et le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, lors d'une rencontre au siège du Front national, le 29 avril 2017 - GEOFFROY VAN DER HASSELT, AFP/Archives
La présidente du FN Marine Le Pen (D), et le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, lors d'une rencontre au siège du Front national, le 29 avril 2017 - GEOFFROY VAN DER HASSELT, AFP/Archives

Selon Nicolas Dupont-Aignan, l'union de la droite qu'il appelle de ses vœux pour l'élection présidentielle de 2022 devra avoir "un projet sérieux". Invité de Sud Radio ce lundi, le président de Debout la France a affirmé que les Français ne voudraient pas "partir à l'aventure" comme en 2017, lorsqu'ils avaient porté Marine Le Pen au second tour.

Nicolas Dupont-Aignan, qui a officiellement soutenu la candidate du Rassemblement national en 2017, a aussi appelé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau et le député LR Eric Ciotti à rejoindre cette union. Il a expliqué ne pas souhaiter "une union des droites en soi", mais plutôt "une union des amoureux de la France" qui auraient "une capacité à bâtir une alternative concrète, sérieuse, à Emmanuel Macron".

Main tendue aux LR anti-Macron

D'après le député de l'Essonne, ce sera uniquement "s'il y a une alternative crédible", et pas seulement une simple "opposition" au chef de l'État, qu'interviendra "le basculement politique que des millions de Français attendent".

Cela passe par "un projet sérieux, car les gens ne lâcheront pas Macron pour partir à l'aventure. On l'a vu en 2017", a-t-il insisté, alors que Marine Le Pen, présidente du RN, a largement échoué au second tour.

Il a aussi estimé que "ce n'est pas à Emmanuel Macron de choisir son adversaire". Et qu'"il faut l'union: ce n'est pas Mme Le Pen qui peut gagner en se disant 'j'y arriverai j'y arriverai à l'usure'. Non."

Nicolas Dupont-Aignan a au contraire plaidé pour "une union (...) des Républicains qui ne passeront pas chez Macron". Au sein de LR, "un Retailleau, un Ciotti, je ne les vois pas soutenir Emmanuel Macron comme (le maire de Nice Christian) Estrosi et tous les autres", a insisté le président de DLF, qui tient son université de rentrée le week-end prochain au Cirque d'Hiver à Paris. Une analyse à rebours de celle de Marine Le Pen qui, ce week-end sur BFMTV, a réaffirmé sa volonté de s'adresser "à tous les Français" et pas simplement "aux gens de droite".

Article original publié sur BFMTV.com