Vélo : le bambou, une alternative végétale écolo pour remplacer le carbone

MOBILITÉS - « Démocratiser l’utilisation des matières végétales », voilà ce que revendique Felix Hebert, fondateur de Cyclik, une entreprise qui fabrique des vélos en bambou et en lin, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en haut de l’article.

C’est en 2014 que Felix Hebert a l’idée de construire un vélo à partir de bambou. Ancien cycliste de haut niveau, il remarque que ses vélos en carbone, certes très performants, lui provoquent des douleurs au niveau des cervicales. Il cherche donc une alternative à ce matériau et tombe sur le bambou.

« C’est un matériau qui allie les avantages du titane et du carbone. Le bambou va absorber les vibrations comme le vélo en titane mais c’est aussi un matériau très rigide, très dynamique et donc qui va avoir les avantages du vélo en carbone », explique Felix Hebert.

Du sur-mesure à l’industriel

Après plusieurs prototypes, il crée l’entreprise Cyclik en 2018 à Lyon où il commercialise un vélo en bambou et en lin du même nom. Si le bambou semble une bonne alternative d’un point de vue technique, elle l’est aussi pour des questions environnementales. Le bambou des vélos fabriqués par Cyclik provient de la bambouseraie d’Anduze dans le Gard et le lin vient de Rouen en Normandie. Si toutes les pièces du vélo ne sont pas végétales, l’entreprise favorise le « Made in France » ou des composants européens.

Le cadre des vélos de cette gamme est créé sur-mesure pour les clients à partir de leurs pratiques, mais aussi de leur morphologie comme la taille, la longueur du buste, des bras etc. Le prix de départ est d’environ 4000 euros en fonction du type de vélos que vous souhaitez et il peut progressivement augmenter au fur et à mesure des options rajoutées. Mais l’entreprise ne compte pas s’arrêter là.

Si Cyclik s’adressait d’abord aux initiés, l’entreprise veut désormais toucher un plus large public avec son vélo électrique appelé « Relief ». Tout comme la version sur-mesure, cette gamme industrialisée est faite en bambou et en lin. La fabrication d’un cadre « Relief » émet « 35 fois moins de CO2 qu’un vélo électrique en carbone », affirme Felix Hebert, un chiffre établi en partenariat avec l’Agence de la transition écologique (Ademe) et Bpifrance.

Objectif : les grandes surfaces sportives

Qui dit vélo électrique dit batterie. Celle des vélos Cyclik est située à l’intérieur du tube oblique du vélo, ce qui permet de la protéger du froid ou du vol. Le deux-roues reste cependant « léger » pour un électrique puisqu’il ne pèse que 16,5 kg . Il est également équipé d’une dalle à induction qui vous permet de recharger votre téléphone, notamment si vous utilisez Google Maps, Plan ou encore l’application développé par Cyclik qui vous permet de contrôler les caractéristiques du vélo comme le niveau de la batterie.

Sortis en 2022, les vélos « Relief » sont disponibles dans une trentaine de magasins en France. L’objectif est de le distribuer à plus grande échelle. Il est d’ailleurs déjà disponible sur le marketplace de Decathlon par exemple. Comptez cependant 3500 euros pour ce vélo. Un prix au-dessus de la moyenne pour un vélo électrique qui se situe plutôt entre 1500 et 2000 euros, d’après l’UFC-Que choisir.

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