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Max Verstappen offre la victoire à Red Bull en Autriche

FORMULE 1 – Profitant des déboires de Mercedes, Max Verstappen a décroché une victoire importante pour Red Bull, en Autriche, sur ses terres. Kimi Räikkönen et Sebastian Vettel complètent le podium alors que Lewis Hamilton, Valtteri Bottas et Daniel Ricciardo ont dû abandonner.

(Crédit Getty)
(Crédit Getty)

Après des qualifications mitigées (Verstappen 5e, Ricciardo 7e), Red Bull savait qu’il lui faudrait beaucoup de travail et une sacrée dose de chance pour s’imposer devant son public. Mais les astres étaient alignés ce dimanche pour permettre au Taureau Ailé de triompher sur son circuit. Et si le destin a d’abord fait craindre le pire à l’écurie autrichienne, la victoire de Max Verstappen, sa 4e en carrière a rendu le sourire à Christian Horner.

Verstappen – Ricciardo, destins contraires
Parti depuis la 2e ligne après la pénalité de trois places infligées à Sebastian Vettel, troisième de la qualification, Max Verstappen a su retenir les leçons du passé, ne jouant pas sa course au premier virage. Et s’il avait gagné une place après quelques hectomètres, le Néerlandais a accepté de perdre du terrain, pris de vitesse par la Mercedes de Bottas, trop rapide avec ses nouveautés aérodynamiques. Loin d’afficher le comportement suicidaire qu’on lui connait, « Max la Menace » a pris son mal en patience… Et a été récompensé.

Alors que la voiture de sécurité virtuelle était déployée suite aux abandons de Nico Hülkenberg, son moteur ayant rendu l’âme dans un panache de fumée et de flammes, et de Valtteri Bottas, le Néerlandais a imité la meute en rentrant aux stands prématurément.

Mercedes faisant l’erreur de laisser Hamilton en piste, le pilote Red Bull, ressorti 2e, n’avait plus qu’à patienter jusqu’au changement de gommes du Britannique de Mercedes. Ayant pris les commandes de la course, Max Verstappen n’a plus eu qu’à contrôler sa course… et ses gommes, l’ensemble du plateau, hormis Ferrari, ayant souffert de cloques sur les Pirelli.

Mais si Max Verstappen a pu goûter de nouveau à la victoire sur le Red Bull Ring, Daniel Ricciardo a été contraint de garer sa monoplace sur le bord de la piste. Trahi par sa boîte de vitesses, Honey Badger a déposé les armes après 54 tours, alors que le podium était en ligne de mire.

La bonne opération de Ferrari, Mercedes aux abonnés absents
Bottas au tapis après seulement 15 tours, Mercedes se consolait en misant sur Hamilton. Mais le Britannique a dû lui aussi abandonner sa monoplace sur le côté de la piste. Si pour le Finlandais, une perte de pression hydraulique était à pointer du doigt, c’est une perte de pression d’essence qui a contraint le quadruple champion du monde à l’abandon à moins de 10 tours de l’arrivée.

Mais c’est bien connu, les malheurs des uns font le bonheur des autres. Ainsi, Ferrari s’est frotté les mains en voyant les Flèches d’Argent fermer boutique plus tôt que prévu. Dès lors, Räikkönen et Vettel, solidement attachés à leurs 2e et 3e places, ont assuré l’essentiel : un double podium, qui permet à la Scuderia de reprendre les commandes du championnat du monde des constructeurs à Mercedes. De son côté, Sebastian Vettel grille la politesse à Hamilton au classement pilotes… pour un petit point. Rarement, une saison aura semblé plus indécise que celle-ci. Prochain round à Silverstone, dans une semaine.

Le résultat complet du Grand Prix d’Autriche

Le championnat du monde pilote :

Le championnat du monde constructeur :

On a aimé :

  • Max Verstappen : Le pilote Red Bull pouvait exulter après avoir passé le drapeau à damiers. Après un début de saison compliqué, où il a été la cible de très nombreuses critiques (dont les nôtres) pour son pilotage dangereux, Max la Menace a rappelé ce dimanche qu’il est un excellent pilote, capable de gérer sa course en champion pour s’imposer. Voilà maintenant trois courses que l’enfant terrible de la F1 se tient bien. Et cette quatrième victoire en carrière vient récompenser ses efforts.

  • Les premiers points de Grosjean : Il aura dû attendre 9 courses avant de rentrer (enfin) dans les points. Mais ça y est ! Grosjean a débloqué son compteur. Et de quelle manière ! Qualifié 6e, le Français a profité de la pénalité de Vettel pour grappiller une place sur la grille. Tirant profit des abandons successifs des “gros”, le pilote Haas a terminé la course au pied du podium. De quoi retrouver le sourire, une semaine après sa pénalité sévère sur le circuit Paul-Ricard. Pour le 50e Grand Prix de son histoire, Haas ne pouvait rêver mieux.

On n’a pas aimé :

  • L’abandon de Ricciardo pour son anniversaire : Au championnat des pilotes les plus sympathiques, Daniel Ricciardo remporte le titre haut la main. Alors forcément, quand on voit l’Australien abandonné le jour de son 29e anniversaire, ça nous fait quelque chose. En retrait samedi lors des qualifications, Honey Badger pouvait rêver de podium après un bon début de course. Mais le blistering (l’apparition de cloques sur ses pneus) l’a forcé à repasser par les stands. Pour finalement garer sa Red Bull sur le bord de la piste, sur une panne de boîte de vitesses.

  • Le double abandon de Mercedes : Alors là, si ce n’est pas de la malchance ! Sur la première ligne au départ, les Flèches d’Argent rêvaient sans nul doute de mater sur ses terres le Taureau Ailé, et le Cheval cabré par la même occasion. Les choses semblaient bien parties. Mais la machine s’est enrayée. La firme allemande a d’abord perdu Bottas sur une panne hydraulique, avant de faire l’erreur de ne pas rappeler Hamilton aux stands lors de la voiture de sécurité virtuelle. Pour finalement perdre son champion sur un problème de pression d’essence. Un double abandon pour Mercedes qui n’avait plus été absente de l’arrivée d’un GP pour cause technique depuis le Grand Prix d’Italie… en 1955. Quant à Hamilton, il met fin à une série de 33 courses de rang dans les points. Dur…