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Violences conjugales: Des bracelets anti-rapprochement "à partir du mois de septembre" selon Schiappa

Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes  - LUDOVIC MARIN / AFP
Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes - LUDOVIC MARIN / AFP

La semaine dernière, en l'espace de trois jours, trois femmes ont été tuées par leur conjoint dans les Alpes-Maritimes, la Somme et le Rhône, portant à 43 le nombre de féminicides recensés depuis le début de l'année, selon un décompte de l'Agence France-Presse (AFP).

Un chiffre qui a baissé pendant le confinement mais qui a ensuite fortement augmenté depuis le déconfinement, en raison de "la rupture qui est l'acte déclencheur du féminicide", a expliqué ce samedi matin, sur Europe 1, Marlène Schiappa. L'ex-secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes a alors confirmé la mise en place, dès septembre, des bracelets anti-rapprochement, pour lutter contre les violences conjugales. Ce dispositif est destiné à maintenir à distance les conjoints ou ex-conjoints violents par le déclenchement d'un signal au moment où ils s'approchent d'un périmètre défini.

"Nicole Belloubet, avant de partir, a pris toutes les dispositions pour qu'un marché public soit lancé. Dès lors qu'il y a des achats, l'Etat ne peut pas aller au supermarché, il faut passer par un marché public pour ces bracelets anti-rapprochement. [...] Eric Dupond-Moretti, le nouveau garde des Sceaux, a indiqué qu'à partir du mois de septembre les premiers bracelets seraient opérationnels", a-t-elle souligné.

1000 bracelets en 2020

Le Parlement a adopté définitivement le 18 décembre 2019, par un dernier vote au Sénat, la mise en place du bracelet anti-rapprochement. Il s'agissait d'une proposition de loi du député LR Aurélien Pradié. Le texte "apporte des réponses concrètes à la détresse de trop nombreuses victimes", avait salué la rapporteure Marie Mercier (LR), tandis que la présidente de la délégation aux droits des femmes, Annick Billon (centriste) estimait qu'il "traduit une vraie prise de conscience de l'effroyable réalité que représentent les violences intrafamiliales".

Mi-juin, quelques semaines avant le remaniement, l'ex-ministre de la Justice Nicole Belloubet annonçait sur Franceinfo que le dispositif serait "mis en œuvre à partir de septembre et pleinement déployé au mois de décembre".

"On va partir sur 1000 bracelets cette année et nous montrons en puissance en fonction des besoins. Mettre en place un bracelet anti-rapprochement cela demande du temps. Il faut un décret qui soit présenté à la Commission national informatique et liberté", avait-elle alors indiqué.

En 2019, l'AFP avait recensé au moins 126 cas de femmes tuées par leur compagnon ou ex, soit une femme tous les trois jours en moyenne. Ces meurtres sont le stade ultime des violences conjugales, dont sont victimes chaque année plus de 210.000 femmes majeures en France, soit 1% des 18-75 ans.

Article original publié sur BFMTV.com