Les visas, inquiétude majeure pour des dizaines athlètes avant les Mondiaux
Comme le Kenyan Ferdinand Omanyala, des dizaines athlètes connaissent des difficultés à obtenir leur visa pour les Etats-Unis, où débutent ce vendredi les Mondiaux à Eugene (Oregon).
Pour prendre part aux Mondiaux d'Eugene, il faut visiblement s'armer de patience en fonction de sa nationalité. Comme le sprinteur Ferdinand Omanyala, qui pourrait finalement arriver à Eugene... trois heures avant sa série du 100 m ce vendredi, pas du tout l'idéal pour se préparer mentalement et physiquement, des dizaines athlètes, notamment de pays africains, se heurtent à un vrai casse-tête administratif, et rencontrent d'énormes difficultés pour avoir à temps un visa pour les Etats-Unis.
Des athlètes sud-africains n'ont ainsi pu quitter le camp d'entraînement italien que jeudi pour rejoindre l'Oregon. Des perchistes chinoises basées en France ont aussi été confrontées à un stress intense dans la dernière ligne droite.
Moins de 1% des athlètes concernés selon le comité d'organisation
« Tout ça n'arriverait jamais dans un sport vraiment professionnel », s'est insurgé sur Twitter l'ancien champion américain Michael Johnson.
This would never happen in a truly professional sport! https://t.co/yLvwFfXKUP
— Michael Johnson (@MJGold) July 14, 2022
World Athletics a indiqué dans un communiqué à l'AFP « travailler en collaboration avec le Comité olympique et paralympique américain sur la question de l'attribution des visas », ajoutant que la plupart des problèmes avaient été « résolus », rappelant que « les voyages internationaux sont devenus plus compliqués en raison de la pandémie. »
Le sprinteur américain Fred Kerley, interrogé sur cette question des visas qui pourrait rompre l'équité sportive en privant plusieurs athlètes de Mondiaux, s'est contenté d'un court « pas de commentaire ».
Jeudi en fin d'après-midi, Renée Chube Washington, l'une des principales dirigeantes de la Fédération américaine (USATF), également membre du conseil d'administration des Mondiaux, a évoqué les efforts des deux entités : « On travaille sur le sujet depuis 2017, on continue, en accord avec le comité olympique américain, il y a moins de 1% des 5 500 athlètes engagés qui n'ont pas de visa, et encore ce jour il y a eu des améliorations. Ce qui a compliqué les choses, administrativement dans certains pays, c'est aussi le Covid. On ne sera pas satisfait à 100% sauf si 100% des athlètes peuvent venir. »
De son côté, Sebastian Coe, président de World Athletics, a reconnu que la situation n'était pas totalement satisfaisante : « il y aura des leçons à tirer, évidemment, mais on travaillera jusqu'à la dernière minute pour que le maximum d'athlètes puisse être ici avec nous ».
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