Vision de jeu intéressante, technique hasardeuse... ça a donné quoi le match de Macron ?

Emmanuel MACRON - IconSport
Emmanuel MACRON - IconSport

Pour Rudi Garcia, il est avant tout un joueur "qui ne lâche pas l’affaire sur le terrain". Laure Boulleau préfère retenir sa "grinta" et son "intelligence de jeu" quand Arsène Wenger lui voit une belle marge de progression. Premier président en exercice de la Ve République à disputer un match de football, Emmanuel Macron n’a pas déçu ses coéquipiers du jour. Il a participé ce jeudi dans les Yvelines, en banlieue parisienne, à une rencontre de charité du Variétés Club de France contre une équipe composée de soignants du centre hospitalier intercommunal de Poissy/Saint-Germain-en-Laye.

Aligné comme milieu de terrain défensif, hormis un passage express en défense centrale aux côtés de Christian Karembeu, le chef de l’Etat s’est fait plaisir. Il est même parvenu à marquer sur un (généreux) penalty, avec un brin de réussite. "Il a pris ses responsabilités, je l’ai trouvé très courageux. Je me suis dit, s’il le loupe, ça va se savoir !", raconte Arsène Wenger, le légendaire manager d’Arsenal, plutôt agréablement surpris par le niveau affiché par l’inattendu numéro 3 du Variétés Club de France. "J’étais content de jouer avec lui et il était content de jouer avec nous. Quand tout le monde prend son plaisir dans un match, ça fait une bonne équipe. Je trouve que sa vision de jeu et le timing de ses passes étaient bons. Evidemment, il n’a pas la dextérité technique des joueurs autour de lui", relève Arsène Wenger. Sous le soleil et devant un peu plus de 2.000 personnes, Emmanuel Macron s’est retrouvé au milieu d’un joli casting, formant un duo assez improbable avec Rudi Garcia à la récupération.

Quand Larqué "engueule" Macron...

"En 2017, il était venu avec son équipe de sécurité faire un match contre mon équipe de l’OM. Ça s’était bien passé et donc pour moi c’était plus simple de jouer avec lui", confie l’ancien coach de Marseille et Lyon, qui a pu voir Emmanuel Macron dans un rôle pour le moins inhabituel pendant près de 70 minutes. Avec également Marcel Desailly, Alain Giresse, Sonny Anderson, Robert Pirès ou encore Frédéric Piquionne, le Variétés Club de France l’a tranquillement emporté contre des soignants (6-1), en maillots jaunes, qui ont parfois donné l’impression de se retenir dans les duels contre le président. Une consigne ? "J’ai trouvé que les joueurs du VCF essayaient de le mettre en confiance, ainsi que les adversaires. Il est volontaire, il ne lâche pas grand-chose", note Laure Boulleau, bluffée par "l’endurance" de son coéquipier.

Elle assure même l'avoir vu passer un dribble : "C'était ouf ! Mais c’était réussi ! Il a un instinct" "Il se donne ! Il n’a pas la même technique que tous les anciens joueurs professionnels mais j’ai trouvé qu’il s’était plutôt bien débrouillé. Il sentait à peu près où il fallait mettre la balle. Parfois la technique ne suivait pas mais déjà l’intelligence c’est une énorme base pour être un bon joueur", insiste l'ex-joueuse du PSG et de l’équipe de France. De la combativité mais une technique hasardeuse, c’est aussi ce qu’a constaté Jean-Michel Larqué, qui disputait son dernier match avec le Variétés Club de France : "Je l’ai engueulé à un moment, il ne m’a pas donné le ballon dans les pieds (rires). Ça s’est bien passé. Moi je n’ai joué que trois minutes, je n’ai mis que des ballons en retrait, je n’en ai pas perdu un seul..." N'oublions pas l'essentiel : la recette de cette rencontre sera donnée à la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, présidée par Brigitte Macron.

Article original publié sur BFMTV.com