Volley (Ligue AF): "Un commando pour croire en notre étoile", les espoirs du président d’Aix-Venelles avant la belle contre Le Cannet
Alexandre Hubner, après avoir gagné au Cannet, les Aixoises sont-elles passées à côté de leur match à cause de la pression ?
Le premier match gagné au Cannet a été possible car les joueuses ont cru en leurs chance de gagner chez les championnes de France en titre. J’ai senti moins de sérieux et de concentration sur le match 2 durant lequel l’événement et l’enjeu ont pris le pas sur le jeu. Je ne sais pas si elles sont passées à côté à cause de la finale au bout mais depuis trois semaines leur fonctionnement est radicalement différent (après la mise à l’écart du coach Alexis Farjaudon). Elles ont dû gérer et intégrer beaucoup d’émotions avec ces changements et des victoires intenses, notamment cette qualification en demie sur le fil à Paris lors du match 3. Elles ont su renverser Paris-St-Cloud alors qu’on nous donnait éliminé après la perte du premier match et elles ont su gagner au Cannet dans la foulée. Ce 35e match de la saison est donc venu comme un petit coup de frein sur une fraîcheur mentale, une envie et une énergie qui nous avaient porté jusque-là. Tout ça mélangé à la pression de se retrouver à deux heures d’une qualification historique en finale du championnat, tout cela donc a abouti à cette défaite où nous n’avons jamais été devant au score.
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Tout dépend du Volero dans cette belle ?
Quand les Cannetanes jouent à un haut niveau, elles sont difficilement jouables. Mais il faudra être, nous aussi, au top niveau et nos joueuses savent qu’elles en sont capables. Que va donner la confrontation mardi soir ? Sincèrement personne ne peut le dire mais nous croyons en notre étoile, en notre histoire que nous sommes en train d’écrire. Les joueuses font preuve d’une solidarité exemplaire ces dernières semaines. Ce sont nos ingrédients. On verra si la recette est encore bonne.
Comment le staff fonctionne ? Alexis Farjaudon, le coach écarté, conseille-t-il son ancien adjoint qui a pris en main l’équipe ?
L’entraîneur adjoint Marco Rostagno dirige l’équipe. Il drive très clairement l’équipe. Autour de lui, la direction et moi-même l’accompagnons pour tout ce qui n’est pas technique. Le staff continue d’œuvrer pour la performance du groupe. Je pense que les rapports et les discussions avec le staff initial fonctionnent toujours dans la semaine. Le samedi soir, tout est fait pour la sérénité et la performance des volleyeuses.
Craignez-vous une baisse de régime physique après tous ces efforts ?
C’est dur physiquement mais en mode commando, on est obligé d’avancer. En ce moment, le staff privilégie la récupération. Il reste neuf joueuses pour terminer un championnat avec des matchs intenses émotionnellement et longs physiquement. Ce n’est pas la meilleure formule face à des armadas bien armées de Ligue A. On a l’impression d’être le Petit Poucet et clairement le challenger face à des équipes programmées pour arriver en finale et la gagner. A ce stade-là, on ne peut pas s’empêcher d’y croire (l’équipe finaliste sera qualifiée en Ligue des champions, ndlr) et je laisse les autres dossiers de côté pour plus tard. Sur un match, dans le sport, tout est possible. J’ai confiance en cette équipe.