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Pas de vote sur l'abrogation des 64 ans: le groupe Liot dénonce "une attaque inédite contre les droits du Parlement"

Le groupe de députés indépendant Liot, à l'origine de la proposition d'abroger la retraite à 64 ans, a dénoncé mercredi "une attaque inédite contre les droits du Parlement" après l'annonce de la présidente de l'Assemblée qu'elle ferait barrage à l'examen de cette mesure, programmé jeudi dans l'hémicycle.

"Sous la pression de l'exécutif, la présidente de l'Assemblée nationale a donc fait (ce) choix", a relevé le groupe Liot, dénonçant "une attaque inédite contre les droits du Parlement", et "un nouveau déni de démocratie".

"Notre ambition reste la même, permettre un vote de l'Assemblée sur la réforme des retraites, seule condition pour apaiser le pays", ont-ils ajouté.

"Nous appliquons la loi"

Avant même que les réactions ne se succèdent, Yaël Braun-Pivet a ciblé les oppositions - et notamment La France insoumise - en cognant sur des "pompiers pyromanes qui expliquent que nous serions en déni de démocratie". "Nous, nous appliquons la règle, la loi, nous sommes constants", s'est-elle défendue.

A l'image de son camp, la patronne du Palais Bourbon se range derrière l'article 40 de la Constitution pour justifier de l'irrecevabilité de la mesure d'abrogation des 64 ans. Cette disposition précise que les propositions et amendements des parlementaires ne sont pas recevables s'ils entraînent une diminution des recettes ou un alourdissement des charges publiques.

En ce sens, le camp présidentiel qualifie depuis des semaines le texte Liot d'"inconstitutionnel", soulignant qu'il créerait un déficit de "15 milliards d'euros en 2030", en se privant de la mesure d'âge de la réforme des retraites.

Article original publié sur BFMTV.com