XV de France: l’avocat de l'épouse d’Haouas explique son étonnant "soulagement" après le verdict

XV de France: l’avocat de l'épouse d’Haouas explique son étonnant "soulagement" après le verdict

Victime mais aussi "soulagée" du verdict contre son mari et agresseur. Imane Haouas est restée au soutien de son mari, Mohamed Haouas, pilier du XV de France condamné mardi à un an de prison ferme pour violences conjugales contre elle. Invité sur BFMTV ce mercredi, son avocat Me Florent Médico a apporté des précisions sur la notion de "gros soulagement" exprimé par sa cliente, déchirée par sa double posture de victime et de mère de famille.

L’épouse de Haouas ne considère pas les choses comme "anodines"

"La position de ma cliente est un petit peu plus subtile, a-t-il déclaré. Dans un premier temps, elle n’a pas souhaité déposer plainte, n’ayant pas toutes les informations liées à la procédure. En revanche, elle s’est constituée partie civile et a toujours indiqué, par ma voix, que ce qu’elle avait subi était anormal, pas acceptable. Elle avait un autre souhait: retrouver le père de ses enfants pour régler la difficulté qui concerne le couple et qui ne concerne plus le tribunal, pour discuter de ce qui s’est passé entre eux et régler la difficulté dans le huis clos et l’intimité du couple."

L’avocat réagit aussi à la défense de Mohamed Haouas qui a indiqué s‘être "fait un film" en voyant sa femme fumer sur un parking pour justifier son accès de violence, samedi devant des témoins et des caméras de vidéo-surveillance. "La notion de pardon n’est pas juridique, poursuit Me Médico. C’est vrai que M.Haouas a eu des paroles qui peuvent paraître maladroites à l’audience. L’audience s’est déroulée avec beaucoup de monde, c’est quelqu’un qui n’a pas l’habitude de choisir ses mots pour exprimer ce qu’il peut avoir au fond de lui. La notion de pardon qui concerne le couple recevra des discussions plus profondes et précises dans leur huis clos."

"Concernant l’audience, le tribunal a répondu de manière très ferme aux gestes qui qualifient une infraction pénale concernant M.Haouas, poursuit-il. Je ne voudrais pas qu’il soit considéré que ma cliente estime que les choses soient anodines. Dans la mesure où M.Haouas accepte le délibéré, je ne pense pas qu’il les considère comme telles. Le verdict satisfait ma cliente dans la mesure où elle a été entendue dans sa qualité de victime d’une part, mais aussi entendue dans sa qualité de femme et de mère de famille pour pouvoir accompagner son mari et ses enfants dans ces difficultés qui concernent le couple."

Le conseiller d’Imane Haouas répond enfin aux craintes autour de la situation de sa cliente, en assurant que la question de l’emprise a été évaluée par la justice. "J’entends l’inquiétude totalement légitime, conclut-il. Dans le cadre des enquêtes relatives aux violences conjugales, c’est une question creusée par les enquêteurs. Il y a un canevas de questions prévu pour évaluer le degré d’emprise. Ma cliente a été soumise à ces questions et y a répondu de manière très claire et très ferme. Que l’inquiétude existe, je l’entends. Mais l’enquête a permis d’avancer sur ce point. Ma cliente a répondu aux questions pour soutenir l’action publique, expliquer ce dont elle avait été victime, ne pas pardonner mais dire les choses de manière très claire. Cette inquiétude est prise en charge et étudiée tant par les juridictions que par les services de police."

Article original publié sur RMC Sport