Liverpool s'habille de lumière face à City

LIGUE DES CHAMPIONS – Liverpool a livré une prestation magistrale, en deux temps, pour éteindre Manchester City (3-0) et faire un grand pas vers les demi-finales. Rare.

Personne n’a oublié le formidable 4-3 de janvier dernier. Alors, tout le monde s’attend à du foot à la folie entre Reds et Citizens, dans un Anfield Road bouillant au coup d’envoi… et qui va vite devenir une fournaise incandescente. La faute à une prestation majuscule de ses boys, qui passent trois buts en une demi-heure au futur roi d’Angleterre. Emmenés par leur Pharaon, les partenaires de Salah ont eux toutes les cartes en main pour continuer leur campagne européenne. Mais attention au réveil Citizen, la semaine prochaine : trop sages à Anfield, les hommes de Guardiola sont aussi capable de folie à l’Etihad.

Le film du match

90 minutes de jeu, 45 de souffrance, 20 de mise à mort : voilà résumé le match de Manchester City. Car s’il tente de jouer, City se voit privé de cartouches pendant une première période admirable de la part des joueurs de Klopp. Qui ne se contentent pas de presser comme jamais : Salah en renard après un gros travail de Firmino (1-0, 12e – VIDEO), AOC d’une frappe sublime qui laisse Ederson pantois (2-0, 20e – VIDEO) et Mané d’une tête piquée au bout d’un centre de Salah (3-0, 31e – VIDEO) surgissent pour assommer leurs visiteurs du soir, qui rentrent aux vestiaires K.O. debout.

Loin de les voir se révolter, la seconde période n’est faite que d’une longue et stérile possession de balle de la part des Citizens. Liverpool, fatigué et qui perd Salah d’entrée sur blessure (touché à l’adducteur et remplacé par Wijnaldum, 53e), ne peut qu’opposer une défense basse, mais bien en place. Ou du moins suffisante face à ce City en manque d’imagination et de percussion, domme sonné par le vent soufflé par les Reds pendant les 45 premières minutes, puis calmé par l’immense You’ll never walk alone entonné dans les arrêts de jeu. Que c’est beau, une Angleterre européenne !

Salah – De Bruyne, destins croisés
Ils sont nombreux à avoir rendu une excellente copie du côté des Reds. On peut citer Lovren dans l’axe, Alexander-Arnold à gauche ou Milner au milieu. À l’inverse, City a pioché collectivement et individuellement. Otamendi a été absent, Gündogan imprécis, Gabriel Jesus sevré. Mais les symboles restent Salah et De Bruyne. Pendant que l’un était décisif (un but, une passe décisive) et voyait son équipe décliner après sa sortie, l’autre n’a pas réussi à peser sur le match, à faire ses décalages habituels, à inventer des passes et des espaces. La victoire de Liverpool est aussi là : dans celle de son meilleur joueur sur celui de son homologue.

Le chiffre : 0
Soit le nombre de frappes cadrées par les Citizens. Étouffés.

Et sinon, on a aimé…
… Anfield Road. YNWA. Mythique.

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